Contrairement aux instruments à archet, tel le violon ou le violoncelle, pour lequel il existe différentes tailles d’instrument, le piano quant à lui offre cette particularité de permettre à tout pianiste, du
bambin qui découvre les sons qui chantent au concertiste à la chevelure blanche, de jouer sans que ses dimensions ne soient adaptées à la morphologie de l’instrumentiste.
Les pianistes semblent d’ailleurs très
attachés à cette situation qui leur procure divers avantages comme la mémorisation proprioceptive des intervalles sur le clavier, le plaisir de découvrir les extrêmes du clavier comme un univers fabuleux à découvrir,
le fait de ne pas devoir emporter son piano partout avec soi, la nécessité pour les professeurs attentifs d’adapter le répertoire aux potentialités de chaque élève,…
C’est ce qui ressortit
de notre étude portant sur cinquante pianistes et pour lequel nous n’avons recueilli que 18% de réponses. Un tiers de nos correspondants nous ont néanmoins mentionné le problème particulier qui se pose pour l’accès
au pédalier.
En effet, quelques soient les dimensions de la main, jouer du piano devient rapidement accessible. Débuter le piano à trois ans relève presque de la normalité dans les milieux artistiques. Accéder
aux extrêmes du clavier devient rapidement un jeu fascinant. Mais accéder aux pédales ne semble réalisable que moyennant l’une ou l’autre ruse conduisant jusqu’ici le jeune pianiste à sacrifier son confort
au clavier pour les atteindre, ce qui lui porte préjudice soit par l’équilibre instable prolongé dans lequel il se plonge au cours des ses répétitions quelquefois bien longue pour son jeune âge, soit en restreignant
son répertoire pour ne pas avoir à recourir à l’usage du pédalier, ce qui le déforce dans le cadre des concours où il se confronte à de jeunes instrumentistes à cordes qui eux, accède trois
ans plus tôt, au grand répertoire des concertos, grâce aux dimensions adaptées de leur instrument.
De plus, nous ne pouvons ignorer l’existence de talentueux musiciens adultes de petite taille qui sont actuellement
privés de la possibilité d’interpréter le répertoire romantique ou impressionniste.
Ce faisant, nous avons eu une idée. Eurêka ! Un pédalier à coulisses qui permettrait aux enfants et
personnes de petite taille d’être installées confortablement par rapport au jeu sur le clavier tout en respectant leur équilibre corporel global et en autorisant l’accès au pédalier sans compromettre cet équilibre,
sans oublier toutefois que celui-ci se réinvente continuellement au fil de la musique.
Cette invention a été concrétisée par le talent de mon père, Jean Mariën, qui en a réalisé les plans
et le prototype. Celui-ci, pièce actuellement unique, a été présentée à Paris le 18 novembre 2007 dans le cadre de l’Association européenne Médecine des Arts® ainsi qu’au
salon des inventeurs Brussels Eurêka du 22 au 25 novembre 2007 (Belgique).
Lors du salon des inventeurs Brussels Innova 2007, le pédalier de hauteur variable pour piano de concert a été couronné de l'oscar du public
, d'une médaille d'or et d'un diplôme d'excellence décerné par l'université de cluj Napocca (Roumanie).